Au cours de la conférence de presse (Danger imminent d’embrasement en Afrique Subsaharienne – Conférence de presse du 20/10/1997 à Paris) que j’avais donnée à Paris le 20 octobre 1997, je tirais la sonnette d’alarme que ce coup de force était préjudiciable pour la stabilité de l’Afrique centrale d’où le double titre :

1. Danger imminent d’embrasement de l’Afrique Subsaharienne.

2. Congo-Brazzaville : la bombe à retardement. Comment désamorcer la crise ?

Aujourd’hui notre analyse faite en 1997 est plus que d’actualité avec l’avancée des rebelles de la Séléka en Centrafrique. Les pays qui craignent de connaître de telles rebellions se liguent autour de la FOMAC dont « les effectifs de la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC) devraient atteindre 760 hommes à la fin de la semaine, selon une source au sein de la FOMAC. Cent-vingt soldats gabonais sont arrivés à Bangui. Un contingent de 120 soldats du Congo-Brazzaville était arrivé lundi et 120 Camerounais sont attendus d’ici la fin de la semaine. Ces troupes fraîches s’ajoutent à 400 soldats tchadiens déjà déployés à Damara, ultime verrou sur la route de Bangui, à 75 km au nord de la capitale, en renfort de l’armée centrafricaine. » (Courrier picard du Mercredi 02 Janvier 2013).

Pour mémoire, les pays constituant la FOMAC sont ceux qui avaient aidés le général d’Armées Denis Sassou Nguesso à commettre son « hold-up sur la démocratie » (Marie-France CROS, La Libre Belgique du 18 juillet 1997).

Il est à noter que l’Angola, le bras armé de la sous-région, est absent de la FOMAC et, pour cause, le Président Dos Santos s’est rendu compte de la manipulation dans ce jeu de dupes. Un jeu qui aura coûté la vie à des centaines de milliers de victimes laissées à l’abandon avec pour conséquence « Vers une explosion d’épidemies » (Marie-France CROS, La Libre Belgique du 23 septembre 1997).

C’est pour cela qu’il est impératif pour l’Afrique de soutenir la politique, de rupture avec la Françafrique et d’y mettre un terme, engagée par le Président François Hollande pour que s’établisse la nouvelle politique française expliquée à l’Assemblée Nationale à Dakar (Sénégal) et devant le Sommet de la Francophonie à Kinshasa (RDC). Nouvelle politique réaffirmée vendredi 30 décembre 2012, lorsque le président Hollande avait souligné que la présence militaire française en Centrafrique n’était pas destinée à « protéger un régime » contre l’avancée de la rébellion, mais les ressortissants et les intérêts français.

Modeste BOUKADIA
Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo