Centrafrique, Soudan du Sud, RDC et Congo Brazzaville :
pays sous Très Haute Tension !

 





CENTRAFRIQUE

L’atermoiement des hommes politiques a fait place à “l’horreur du charnier”. Ce “n’est peut-être que la première d’une longue série” (Libération). Cela rappelle les charniers de Mbanza-Ndounga qui sont l’arbre qui cache la forêt au Congo Brazzaville.
Le Ministre français des Affaires Étrangères, Laurent Fabius avait prévenu qu’il risque d’y avoir un génocide… mais personne ne lui donnait raison. Pourtant, les signes avant-coureurs étaient là bien présents comme ils le sont actuellement au Congo Brazzaville...

SOUDAN DU SUD
Offensive contre les rebelles, des charniers découverts. A défaut de trouver une issue politique, l’ONU va envoyer 6000 casques-bleus supplémentaires… Pour quelle solution ?

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
- 5 décembre : Joseph Mukungubila Mutombo, dans une lettre ouverte fait part de son “amertume quant à la gestion du pays”.
- 30/12/2013, des jeunes se réclamant de lui, armés de “machettes et d’armes” prennent en otage des journalistes de la RTNC, la télévision d’Etat ainsi que l’aéroport international Ndjili.
Bilan officiel. Attaque à Kinshasa : 30 assaillants à la RTNC, 7 tués et 20 assaillants à l’aéroport : 10 tués. La population ne comprend pas.

CONGO BRAZZAVILLE
- Le PCT devient un parti preneur d’otages (27 personnes membres du CDRC arrêtées arbitrairement chez eux) en mettant en scène une vraie-fausse évasion de prisonniers le 30/12/ pour impliquer le président du CDRC de détention d’armes de guerre pour l’envoyer en cour criminelle et emploie des méthodes dignes d’Al Capone (arrestation du colonel Marcel TSOUROU) pour SEUL BUT : installer la peur dans tout le pays pour entretenir le traumatisme et la psychose dans la population.
- Mis sous pression à Paris dans les dossiers “Biens Mal Acquis” (La Une et 4 pleines pages de Libération N°10137 du 16 décembre 2013) et des 353 jeunes disparus du Beach” (interpellation de Pierre OBA, Norbert DABIRA, Justin LEKOUNDZOU, etc.), Monsieur Denis Sassou Nguesso reproche à la France d’installer des “présidents au Centrafrique” en s’exonérant au passage que lui-même avait été mis en place par la France lors du coup d’Etat du 5 juin 1997 qui ébranle aujourd’hui toute l’Afrique Centrale en implorant le droit d’ingérence auprès du Président Français d’alors, Jacques Chirac ; droit d’ingérence qu’il ose dénier aujourd’hui à la même France. A croire que, quand c’est pour lui, c’est tout bon et c’est normal, mais quand il s’agit des autres, la France devient, aux yeux de Sassou Nguesso, néocoloniale qui fait semblant de s’interroger “Pourquoi ne s’en prend-on qu’à des Africains, alors que Russes et Pays du Golfe rachètent tout Paris ?” (Paris Match, n° 3370 du 19 au 25 décembre 2013). Il botte en touche parce que là n’est pas la question.
- Opération SANGARIS. “Inquiété” (Paris Match), le président Sassou Nguesso utilise une vieille méthode très éprouvée : mise à disposition de 500 militaires congolais pour la Misca. En d’autres termes : pour que la France lui soit redevable.

CONSTAT

. Le point commun à tous les pays suscités est le manque de VRAI DIALOGUE entre Pouvoir et Opposition toutes tendances confondues. Comme cela se fait dans tout pays où le consensus est la règle pour sauvegarder la stabilité. 

. La propagation du conflit de Centrafrique dans toute la zone de l’Afrique Centrale montre la limite de la Conférence de Berlin de 1885 qui a tracé au cordeau les frontières de ces pays. Ce qui revient à dire que le sacro-saint principe de l’intangibilité des frontières si chère à l’UA saute en éclat comme ce fut le cas de la Yougoslavie.

Cas particulier du Congo Brazzaville. L’obsession de la modification/changement de la Constitution du 20 Janvier 2002 de manière unilatérale pour garantir le maintien au pouvoir de Monsieur Denis Sassou Nguesso et son clan est le RISQUE MAJEUR de l’explosion de ce pays dont tous les ingrédients sont en place.
La communauté internationale doit acter sur ce RISQUE MAJEUR qui aboutira in fine à la partition du Congo Brazzaville en deux Etats, celui du Nord-Congo qui pourra se rattacher au Sud soit du Centrafrique, soit à celui du Cameroun et celui du Sud-Congo ayant des affinités avec l’Angola.

En cette veille de l’année 2014, le président Sassou Nguesso devrait laisser, aux archives de 2013, les vêtements de chef de parti pour se parer d’habits neufs de Président de la République, chef de l’Etat au service de tous les habitants afin que survive :

« Le Congo qui devait rester une République Une et Indivisible, et de mettre en place un Gouvernement d’Union Nationale, seul capable d’apaiser le Pays, d’une durée limitée avec pour mission essentielle d’assurer les affaires courantes et de procéder au Recensement Général en vue d’organiser des élections transparentes qui rendront le Congo crédible. »

BONNE ANNEE 2014 !

Modeste BOUKADIA
Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo

Paris le 31 décembre 2013