#Congo #Brazzaville Centrafrique, Soudan du Sud, RDC et Congo Brazzaville : pays sous THT !
Par Modeste Boukadia le mardi, décembre 31 2013, 13:43 - Lien permanent
Centrafrique, Soudan du Sud, RDC et Congo Brazzaville :
pays sous Très Haute Tension !
CENTRAFRIQUE
L’atermoiement des hommes
politiques a fait place à “l’horreur du charnier”. Ce “n’est peut-être
que la première d’une longue série” (Libération). Cela rappelle les
charniers de Mbanza-Ndounga qui sont l’arbre qui cache la forêt au Congo
Brazzaville.
Le Ministre français des Affaires Étrangères, Laurent Fabius
avait prévenu qu’il risque d’y avoir un génocide… mais personne ne lui donnait
raison. Pourtant, les signes avant-coureurs étaient là bien présents comme ils
le sont actuellement au Congo Brazzaville...
SOUDAN DU SUD
Offensive contre les
rebelles, des charniers découverts. A défaut de trouver une issue politique,
l’ONU va envoyer 6000 casques-bleus supplémentaires… Pour quelle solution ?
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
- 5
décembre : Joseph Mukungubila Mutombo, dans une lettre ouverte fait part de
son “amertume quant à la gestion du pays”.
- 30/12/2013, des
jeunes se réclamant de lui, armés de “machettes et d’armes” prennent en otage
des journalistes de la RTNC, la télévision d’Etat ainsi que l’aéroport
international Ndjili.
Bilan officiel. Attaque à Kinshasa : 30 assaillants à
la RTNC, 7 tués et 20 assaillants à l’aéroport : 10 tués. La population ne
comprend pas.
CONGO BRAZZAVILLE
- Le PCT
devient un parti preneur d’otages (27
personnes membres du CDRC arrêtées arbitrairement chez eux) en mettant en
scène une vraie-fausse évasion de prisonniers le 30/12/ pour impliquer le
président du CDRC de détention d’armes de guerre pour l’envoyer en cour
criminelle et emploie des méthodes dignes d’Al Capone (arrestation
du colonel Marcel TSOUROU) pour SEUL BUT : installer la peur dans tout le
pays pour entretenir le traumatisme et la psychose dans la population.
-
Mis sous pression à Paris dans les dossiers “Biens Mal Acquis” (La Une et 4
pleines pages de Libération N°10137 du 16 décembre 2013) et des 353
jeunes disparus du Beach” (interpellation de Pierre OBA, Norbert DABIRA, Justin
LEKOUNDZOU, etc.), Monsieur Denis Sassou Nguesso reproche à la France
d’installer des “présidents au Centrafrique” en s’exonérant au passage que
lui-même avait été mis en place par la France lors du coup
d’Etat du 5 juin 1997 qui ébranle aujourd’hui toute l’Afrique Centrale en
implorant le droit d’ingérence auprès du Président Français d’alors, Jacques
Chirac ; droit d’ingérence qu’il ose dénier aujourd’hui à la même France. A
croire que, quand c’est pour lui, c’est tout bon et c’est normal, mais quand il
s’agit des autres, la France devient, aux yeux de Sassou Nguesso, néocoloniale
qui fait semblant de s’interroger “Pourquoi ne s’en prend-on qu’à des
Africains, alors que Russes et Pays du Golfe rachètent tout Paris ?”
(Paris Match, n° 3370 du 19 au 25 décembre 2013). Il botte en touche
parce que là n’est pas la question.
- Opération
SANGARIS. “Inquiété” (Paris Match), le président Sassou
Nguesso utilise une vieille méthode très éprouvée : mise à disposition de 500
militaires congolais pour la Misca. En d’autres termes : pour que la France lui
soit redevable.
CONSTAT
. Le point commun à tous les pays suscités est le manque de VRAI DIALOGUE entre Pouvoir et Opposition toutes tendances confondues. Comme cela se fait dans tout pays où le consensus est la règle pour sauvegarder la stabilité.
. La propagation du conflit de Centrafrique dans toute la zone de l’Afrique Centrale montre la limite de la Conférence de Berlin de 1885 qui a tracé au cordeau les frontières de ces pays. Ce qui revient à dire que le sacro-saint principe de l’intangibilité des frontières si chère à l’UA saute en éclat comme ce fut le cas de la Yougoslavie.
Cas particulier du Congo Brazzaville. L’obsession de la
modification/changement de la Constitution du 20 Janvier 2002 de manière
unilatérale pour garantir le maintien au pouvoir de Monsieur Denis Sassou
Nguesso et son clan est le RISQUE MAJEUR de l’explosion de ce pays dont tous les
ingrédients sont en place.
La communauté internationale doit acter sur ce
RISQUE MAJEUR qui aboutira in fine à la partition du Congo Brazzaville en deux
Etats, celui du Nord-Congo qui pourra se rattacher au Sud soit du Centrafrique,
soit à celui du Cameroun et celui du Sud-Congo ayant des affinités avec
l’Angola.
En cette veille de l’année 2014, le président Sassou Nguesso devrait laisser, aux archives de 2013, les vêtements de chef de parti pour se parer d’habits neufs de Président de la République, chef de l’Etat au service de tous les habitants afin que survive :
« Le Congo qui devait rester une République Une et Indivisible, et de mettre en place un Gouvernement d’Union Nationale, seul capable d’apaiser le Pays, d’une durée limitée avec pour mission essentielle d’assurer les affaires courantes et de procéder au Recensement Général en vue d’organiser des élections transparentes qui rendront le Congo crédible. »
BONNE ANNEE 2014 !
Modeste BOUKADIA
Président du Cercle des Démocrates et Républicains
du Congo
Paris le 31 décembre 2013